PK75 logo Congo

Toronto, ON, Canada

Mission en vedette

Missions supplémentaires

Cliquez sur un emplacement de mission ci-dessus pour voir toutes les personnes déployées dans cette zone.

Résidence actuelle : Durham Region, ON, Canada

C’était à la fin de février 1962 et j’étais le technicien de radio du 3e Bataillon du Royal 22e Régiment à la BFC Valcartier (QC). L’officier des transmissions m’a annoncé que j’avais été choisi pour participer à une mission de maintien de la paix au Congo, de mars à septembre, et que j’allais être affecté au 57e Escadron des transmissions canadiennes, à Léopoldville. 

J’étais nerveux parce que le premier groupe de personnel des transmission canadiennes qui s’était présenté à cet endroit avait été été capturé et agressé par l’armée congolaise. Ils avaient envoyé des parachutistes bilingues et l’armée congolaise avait pris ces canadiens pour des parachutistes belges et les avait attaqués. 

Le voyage vers Léopoldville était mon premier voyage en avion. Nous avons quitté Trenton à bord d’un avion de ligne Comet et avons volé jusqu’à Shannon, en Irlande, puis jusqu’à Pise, en Italie. Le deuxième jour de notre voyage, nous sommes montés à bord d’un avion appelé NorthStar. Il était extrêmement bruyant et probablement plus vieux que moi. Au bout de la piste d’atterrissage il y avait une énorme église avec un grand clocher. Le commandant de bord a fait tourner le moteur au maximum, a desserré les freins et nous sommes partis. Nous avons dévalé la piste et j’ai été repoussé dans mon siège, mais l’avion n’a pas décollé. Nous nous dirigions vers l’église à vive allure et, à la dernière seconde, nous nous sommes redressés, nous nous sommes inclinés à droite et nous avons traversé la Méditerranée en direction de l’Afrique. Quel soulagement ! 

Nous avons traversé l’Afrique à cloche-pied et avons mis deux jours à arriver à Léopoldville. Nous étions heureux d’atterrir car nous avions mangé suffisamment d’œufs, de saucisses et d’haricots pour une vie entière.

La ville de Léopoldville était moderne et comportait de nombreux bâtiments magnifiques. Malheureusement, l’infrastructure commençait à s’effondrer car il n’y avait personne pour effectuer les réparations. Nous vivions dans un immeuble de sept étages et chaque appartement était occupé par une dizaine de soldats. À l’une des extrémités de l’immeuble, il y avait un grand trou dans le mur. Chaque soir, à la tombée de la nuit, un millier de chauves-souris s’envolaient de ce trou. Tout le dernier étage était inutilisable en raison de l’infestation de chauves-souris. La cuisine se trouvait dans le garage sous le bâtiment et le réfectoire était une grande tente sur le terrain de stationnement. Il y avait deux petits singes dans les arbres autour de la cuisine et nous avions l’habitude de les nourrir, ce qui n’impressionnait pas les cuisiniers. Le premier jour, on m’a dit de garder mon couteau, ma fourchette et ma cuillère dans ma fente à courrier. Cela s’est avéré être une erreur de débutant et lorsque je suis revenu à midi, mon couteau et ma fourchette avaient disparu. Pendant le reste de mon affectation, j’ai gardé la cuillère qui me restait dans ma poche. J’étais heureux que ce soit une cuillère, car c’est difficile de manger de la soupe avec une fourchette ! 

Notre escadron avait pour mission d’envoyer des messages à toutes les villes du pays. Nous transmettions et recevions des signaux à l’aide d’émetteurs AM avec téléimprimeurs sur signaux radio. Notre site se trouvait dans un lycée local et le terrain était notre parc d’antennes. Fin juin, j’ai été envoyé à Elizabethville, à 1000 miles de Léopoldville, dans la province rebelle du Katanga. Nous étions en état d’alerte maximale et devions porter des armes avec 90 cartouches. Mon travail consistait à entretenir le matériel. Le technicien des téléimprimeurs et moi devions également nous rendre à l’aéroport trois fois par semaine pour récupérer des rations pour le détachement. Cela nous gardait occupé. Un soir, en travaillant, j’ai cassé mes lunettes. La politique de l’armée était de ne pas fournir de lunettes de rechange et je n’ai pu trouver aucun endroit où faire réparer les miennes, j’ai donc dû passer deux mois sans lunettes. Cela a certainement rendu la conduite de voiture intéressante. 

À la fin du mois d’août, je suis retourné à Léopoldville pour me préparer à rentrer chez moi, mais les événements intéressants n’étaient pas encore terminés. Le vendredi précédant mon retour, Moe Wickett et moi sommes restés bloqués dans l’ascenseur pendant trois heures et avons manqué notre dîner. Nous avons fait une sieste pendant que nos collègues venaient à notre secours en forçant les portes ouvertes. Le lundi, avant de rentrer chez nous, un monteur de lignes m’a indiqué un endroit en ville où l’on pouvait réparer mes lunettes, et j’ai été ravi de pouvoir voir à nouveau. Le mardi, nous avons quitté Léopoldville pour nous rendre à Pise, en Italie, où nous sommes restés deux jours pour réparer l’avion, puis nous sommes rentrés au Canada.

Biographie

Allan est né le vendredi 13 septembre 1940 d’Evered et Irene Bainbridge, un mécanicien de machines fixes et une secrétaire. Aîné de trois garçons, Allan a grandi à Toronto et sur une ferme de la région de Durham. Adolescent, il apprend la valeur du travail en aidant son père à la ferme et en travaillant pour d’autres agriculteurs locaux. 

Après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires, Allan a enseigné de la première à la huitième année dans une communauté rurale du nord de l’Ontario, puis il s’est engagé dans les Forces armées canadiennes (FAC) à Toronto et a commencé sa formation de base au dépôt du Royal Canadian Regiment à London (ON), de janvier à juin 1960. 

Allan a ensuite été affecté à Kingston (ON), en septembre 1960, pour suivre une formation de technicien radio à l’École royale canadienne des transmissions. Il est ensuite affecté à la base des Forces canadiennes (BFC) de Gagetown et à la BFC de Valcartier. Sa première mission de maintien de la paix des Nations Unies s’est déroulée de mars à septembre 1962 au Congo. Il a ensuite été affecté à l’école du Corps blindé royal canadien à Camp Borden en 1962. 

Allan a épousé sa belle femme, Karen, en juillet 1964 et ils ont eu deux filles en 1967 et 1970. Deux mois après la naissance de sa fille cadette, Allan a effectué sa deuxième mission de maintien de la paix des Nations unies, cette fois à Chypre, d’avril à octobre 1970. Peu après cette mission, sa famille et lui ont été affectés à Lahr, en Allemagne, où ils ont vécu de 1971 à 1974. Allan est ensuite affecté au QG et à l’escadron des transmissions à Calgary. Ils décident alors d’agrandir leur famille et deviennent une famille d’accueil à deux frères. Pendant leur séjour à Calgary, Allan a effectué sa troisième mission de maintien de la paix de l’ONU, toujours à Chypre, d’avril à octobre 1976. 

Lorsqu’Allan est affecté à Petawawa en juillet 1978, sa femme et lui demandent au système de placement familial de les autoriser à emmener leurs fils avec eux dans une autre province. Heureusement, ils ont obtenu la permission, donc la famille est restée unie pendant cette affectation et la suivante, à Downsview, en juillet 1981. 

En 1982, après avoir servi dans l’armée pendant 23 ans, Allan a décidé de prendre sa retraite des FAC et de poursuivre une carrière à Radio-Canada, Canadian Broadcasting Corporation (CBC), travaillant au centre-ville de Toronto dans la salle satellite de la Tour CN et dans l’immeuble de la CBC sur la rue Front. Allan a travaillé pour la CBC jusqu’à sa retraite en 2002. Il vit aujourd’hui avec sa femme dans la région de Durham (ON), et aime aider à élever ses quatre petits-enfants, voyager, visiter des salons automobiles au volant de sa Chevrolet 1956, participer à des événements de maintien de la paix de l’ONU, parler de ses expériences dans les écoles et être un membre actif de la Légion d’Uxbridge. 

Envoyer un e-mail à Allan Bainbridge
FaLang translation system by Faboba

Mission en vedette

Les missions suivantes sont présentées par les Casques bleus dans leurs anecdotes personnelles de l'Anthologie.