Dépêches du Soudan
Je m'appelle Bob Chaloux et j'ai servi pendant 35 ans en tant qu'officier logistique de l'armée au Canada et à l'étranger. J'ai notamment participé à trois missions de l'ONU et à une mission de l'OTAN. Lors de ma mission en Bosnie en 2000, j'ai pris l'habitude d'envoyer par courrier électronique un résumé périodique de mes expériences à mes amis et à ma famille afin de les tenir au courant. Ce résumé couvrait à la fois les aspects professionnels et sociaux, et était accompagné de photographies. J'ai poursuivi cette tradition en 2005, lors de ma mission des Nations unies au Soudan (UNMIS), et j'ai intitulé ces lettres « Dépêches du Soudan » en indiquant la date de leur publication. Lorsqu'on lui a demandé de participer à l'anthologie PK75, j'ai consulté ces courriels pour me rappeler la tournée et j'ai été impressionné par toutes les activités et les expériences que j'ai vécues en tant que soldat de la paix des Nations unies en Afrique. Trop souvent, lorsqu'on lit un article sur une mission, on ne voit que les aspects liés au travail, sans tenir compte de l'aspect social de l'expérience. La vie militaire est une combinaison de travail et de social, et c'est ce qui en fait une profession remarquable. Cette section de l'anthologie reproduit les lettres que j'ai envoyées à mon domicile pendant ma mission au Soudan et donne un bon aperçu de ce que nous avons vécu au cours d'une opération.
La fille du gardien de la paix
J'avais deux jeunes enfants et j'étais enceinte de notre troisième lorsque mon mari m'a appelée pour me dire qu'un Boeing 767 s'était écrasé sur la tour nord du World Trade Center. Nous étions encore en train d'essayer de comprendre ce qui s'était passé lorsqu'un autre avion a percuté la tour sud. Mes enfants construisaient des châteaux dans leur bac à sable tandis que le monde basculait et glissait hors de son axe. Près de trois mille personnes sont mortes, six mille ont été blessées. Le président des États-Unis a lancé une guerre contre le terrorisme.
Peacekeeper’s Lament
Were you there when the flames scorched the heavens
And the screams of mortally wounded curdled blood
Did the crashing of the glass upon the gravel
Halt you heart and tear the tears from your eyes
L’Assemblée des Premières Nations (APN) Une histoire partagée, une responsabilité partagée
Chaque année, en novembre, une mer de coquelicots rouges orne les revers des Canadiens, rendant ainsi un vibrant hommage aux sacrifices consentis par les anciens combattants. Toutefois, un autre emblème retient l'attention de certains : le coquelicot perlé. Ces symboles fabriqués à la main offrent un lien vivant avec l'histoire. Ils représentent la bravoure et les défis uniques des anciens combattants des Premières nations, dont les contributions à l'armée canadienne ont souvent été éclipsées.
L'Institut Dallaire
Le lieutenant-général Roméo Antonius Dallaire OC CMM GOQ MSC CD (retraité) était l'ancien commandant de la force de la mission d'assistance des Nations unies au Rwanda de 1993 à 1994. Le lieutenant-général (retraité) Dallaire a été confronté à l'impensable pendant le génocide au Rwanda : des enfants recrutés et utilisés pour commettre des atrocités. À la suite de cette expérience, le général Dallaire a souffert de stress moral et opérationnel, ce qui l'a amené à s'engager pour la vie à déstigmatiser les troubles de stress post-traumatique chez les anciens combattants et à mettre fin au recrutement et à l'utilisation d'enfants dans le monde entier. L'Institut Dallaire a été créé en partant du principe unique que la prévention de la violence à l'égard des enfants nécessite une approche à double objectif. Nous nous attachons à donner la priorité à la protection des enfants et à comprendre les impacts opérationnels significatifs sur les acteurs du secteur de la sécurité. Nos recherches sur les préjudices moraux résultant de ces rencontres sont essentielles pour améliorer l'efficacité opérationnelle.
Ce que nous enseignons ou comment nous pensons ? Réflexion sur le maintien de la paix et les opérations de paix
Je n'ai jamais participé à une mission de maintien de la paix, alors pourquoi ma réflexion sur le maintien de la paix est-elle importante ? Depuis 1996, je sers mon pays de manière civile, en formant et en éduquant des apprenants militaires pour qu'ils contribuent à la paix et à la sécurité mondiales dans un environnement toujours plus complexe de conflits et de calamités
Participation du Canada aux futres opérations de paix de l'ONU
En tant que membre fondateur de l’ONU, le Canada a été au cœur de ces efforts de paix collectifs. En 1947, les Canadiens faisaient déjà partie d’une commission de l’ONU chargée de superviser des élections en Corée. Entre 1950 et 1954, le Canada a fourni un groupe-brigade à l'« action policière » de l’ONU qui a arrêté les envahisseurs nord-coréens et chinois. Lester Pearson propose la création de « la Force d’urgence de l’ONU » en 1956 pour faire face à la crise de Suez. Secrétaire général Dag Hammarskjöld, a accepté le plan pour la première force de maintien de la paix de l’ONU, utilisant des unités militaires pour s’interposer entre les armées adverses. Le général canadien ELM Burns est nommé commandant de cette force de « maintien de la paix » de la FUNA. C’est l’âge d’or de la diplomatie canadienne où le Canada et l’ONU assument un nouveau rôle qui, depuis lors, fait partie prédominante de sa politique étrangère et de défense.
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Programme canadien des missions des policiers affectés au maintien de la paix
Quand on parle des gardiens de la paix, la plupart des gens pensent aux militaires. Mais, ce que beaucoup ne savent pas, c’est que le Canada affecte des policiers aux quatre coins du monde.
Le Canada affecte des employés à des missions de paix et de stabilisation en vertu de l’Arrangement sur la police civile au Canada (APCC). Partenariat entre la GRC, Sécurité publique Canada et Affaires mondiales Canada, l’APCC est destiné à permettre au Canada de tenir son engagement à bâtir un monde plus sûr.
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Police provinciale de l'Ontario
La Police provinciale de l'Ontario (OPP) est responsable du maintien de l'ordre dans la province de l'Ontario depuis 1909 et est le deuxième service de police du Canada. Elle compte actuellement plus de 5 800 agents en uniforme, soutenus par 2 600 employés civils et environ 600 membres auxiliaires. Ensemble, ils assurent le maintien de l'ordre dans 329 municipalités, couvrant plus d'un million de kilomètres carrés, dont plus de 130 000 kilomètres de routes et 99 000 kilomètres carrés de sentiers et de voies navigables.
Les missions canadiennes en Haïti
L’intérêt des Canadiens pour Haïti ne date pas d’hier. Les francophones canadiens se sont intéressés après la Seconde Guerre mondiale à cette petite île des caraïbes qui partage son territoire à l’est avec la République dominicaine. En effet, une longue dictature de 1957 à 1986, a forcé de nombreux haïtiens et haïtiennes à s’exiler et à choisir le Canada et en particulier le Québec pour s’installer. Les Haïtiens parlant créoles et français, le Canada fut une destination intéressante pour eux. Aujourd’hui plus de 160 000 canadiens sont d’origine haïtienne.
L'association Internationale des Centres de formation au maintien de la paix
L'Association internationale des centres de formation au maintien de la paix (AICMP) est une organisation mondiale qui se réunit une fois par an dans un pays hôte différent. Aujourd'hui, elle est très appréciée par les Nations unies et par de nombreux pays et organisations participants. L'adhésion est ouverte à toute institution impliquée dans l'éducation et la formation de militaires, de policiers ou d'un large éventail de civils, afin de les préparer à des opérations de paix ou de stabilité. Elle est également ouverte aux personnes ayant un intérêt officiel ou une implication dans de telles opérations. L'association est une organisation bénévole et informelle, sans frais d'adhésion — les participants à la conférence annuelle paient leurs propres dépenses chaque année.
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Le Centre de formation pour le soutien de la paix (CFSP), Kingston
Avec un public de formateurs allant de la coopération civilo-militaire et des opérateurs d'opérations psychologiques, aux renforts individuels des quartiers généraux et aux équipes d'observateurs militaires, le PSTC est entièrement orienté vers la formation aux opérations expéditionnaires. Dans le cadre de ses efforts pour rester en phase avec l'environnement opérationnel contemporain, le PSTC reste en contact avec le personnel déployé sur le théâtre des opérations et les organisations qui recueillent les enseignements tirés de l'expérience. Le PSTC entretient également des relations actives avec d'autres établissements de formation internationaux dans les domaines suivants : Opérations de soutien de la paix, Coopération civilo-militaire et Opérations d'information. En maintenant l'actualité et la pertinence, le PSTC conserve une formidable base intellectuelle et dispense une formation de la plus haute qualité.
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Zone de formation à la sensibilisation aux mines, nommée en l’honneur du sergent Ivan Stark
Au fil des années de déminage par les Nations unies, le Canada a contribué de manière significative aux missions de déminage et de sensibilisation aux mines terrestres. Nous avons également été l'un des chefs de file d'une initiative qui a abouti à la signature de la Convention de 1997 sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction. Connu officieusement sous le nom de traité d'Ottawa, de convention sur l'interdiction des mines antipersonnel, ou souvent simplement de traité sur l'interdiction des mines, il s'agit d'un accord international juridiquement contraignant qui interdit l'utilisation, la production, le stockage et le transfert des mines antipersonnel et impose aux pays l'obligation de déminer les zones touchées, d'aider les victimes et de détruire les stocks.
Timor oriental 1999 : Tragédie et triomphe
J’ai eu la chance d’être fonctionnaire électoral de l’ONU au Timor oriental en 1999, alors que cette demi-île était encore « à naître » et disputée. Pendant vingt-quatre ans, l’Indonésie l’a occupée, après que le Portugal a relâché son emprise coloniale de trois cents ans en 1974. En mai 1999, la Mission des Nations unies au Timor oriental (MINUTO) a été créée pour organiser un référendum afin de permettre au peuple timorais de décider de son avenir : rester dans le giron de l’Indonésie (dans le cadre d’un accord d’autonomie) ou devenir une nation indépendante. Le référendum devait être organisé dans un délai de trois mois !
Le Canada et le maintien de la paix de l'ONU : De leader à spectateur réticent
L'engagement du Canada dans les missions de maintien de la paix autorisées par l'ONU depuis la création de l'organisation internationale en 1945 fait désormais partie d'une mythologie nationale et constitue une croyance largement répandue et profondément ancrée, du moins chez les « anciennes générations » de Canadiens , selon laquelle le maintien de la paix fait partie de l'identité nationale du Canada en tant que bon citoyen du monde. Toutefois, depuis le tournant du millénaire, cet engagement est davantage lié à notre histoire qu'à notre présent. Cet article se penche sur l'histoire, tout en notant le déclin rapide depuis la seconde moitié des années 1990, et le rejet ou la réticence des gouvernements suivants à se réengager dans le maintien de la paix.
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