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Edmonton, AB, Canada

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Tout au long de ma carrière à la Gendarmerie royale du Canada, je n’ai eu de cesse d’encourager à changer les choses pour le meilleur.

Tôt dans ma carrière, j’ai eu la chance de participer à deux affectations en ex-Yougoslavie dans le cadre de la mission de maintien de la paix de la Force de protection des Nations Unies, en 1993 et 1994. Cela a changé ma vie et renforcé mon engagement à rendre chaque communauté meilleure qu’elle ne l’était à mon arrivée. Évidemment, c’est plus facile à faire dans un pays déchiré par la guerre où chaque geste, aussi infime soit-il, contribue à changer les choses.

À Slunj, j’ai appris qu’être d’origine polonaise ne peut pas nuire dans une zone patrouillée par un bataillon polonais. Le POLBAT comme on le surnommait a non seulement raccordé mon logement à sa génératrice, mais s’est aussi assuré que j’aie de la nourriture et de l’eau potable. Je sais depuis qu’avoir de l’électricité et de l’eau chaude est quelque chose de précieux. Les gardiens de la paix canadiens sont connus pour leur attachement aux communautés. Le bataillon canadien l’a prouvé de façon magistrale lorsqu’avant de quitter Daravar, il a fait don de l’équipement qu’il ne pouvait emporter, pour créer un jardin d’enfants dans une ville dont l’école avait été détruite. J’ai eu la chance de participer à ce geste magnifique. J’ai également eu le privilège de travailler avec les médecins du bataillon pour fournir aux résidents de communautés extrêmement vulnérables des soins, des médicaments et des fournitures indispensables telles que des bas de contention pour veines variqueuses et des pansements, notamment.

Lors de ma première affectation en 1993, j’étais l’une des deux policières canadiennes à travailler aux côtés de 43 confrères. J’étais fière de contribuer à paver la voie et à lever les obstacles pour celles qui suivraient. Au fil des ans, j’ai vu tant de femmes possédant les compétences, les connaissances et les réseaux nécessaires pour diriger efficacement. En raison de leur expérience singulière, les femmes apportent une perspective différente aux discussions, ce qui contribue à enrichir les processus décisionnels, les politiques et les lois au bénéfice de tous.

À titre de commandante de l’École de la GRC, j’ai pu constater personnellement combien il était utile de partager notre programme de formation et d’envoyer du matériel de simulation en Ukraine, et en tant que commissaire, je continue d’être fière du travail que nous accomplissons aux côtés d’autres policiers canadiens affectés à des missions à l’étranger. Quelque 60  $ des policiers qui prennent part à ces missions appartiennent à des services de police provinciaux, régionaux, municipaux et autochtones et leur participation nous permet d’aider à reconstruire et à renforcer les services de police dans des États fragiles et secoués par des conflits. Durant une mission, un policier assume souvent des responsabilités plus importantes que celles qu’il avait au pays et à son retour, il est en mesure de transmettre à d’autres les compétences et habiletés qu’il a acquises.

Je sais combien ces expériences peuvent être enrichissantes et je n’oublierai jamais ces moments qui ont changé ma vie ! Ils m’ont transformée et m’ont permis de devenir une meilleure dirigeante et une meilleure personne. Je sais qu’en travaillant à l’étranger en faveur de la paix et de la sécurité j’ai contribué à changer les choses pour ceux qui en ont le plus besoin. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : aider les gens sans rien attendre en retour.

Biographie

Commissaire Brenda Lucki a pleine autorité sur la GRC en vertu de la Loi sur la GRC et sous la direction du ministre de la Sécurité publique. À ce titre, elle supervise la prestation de services de police de première ligne assurés dans toutes les provinces (sauf l'Ontario et le Québec) et tous les territoires, de services de police et d'enquête visant à faire respecter les lois fédérales, de services de technologie et de soutien offerts à la collectivité policière, et de fonctions de police internationale.

Brenda Lucki est née à Edmonton (AB). Sa carrière a débuté avec la GRC en 1986, elle a travaillé au Québec, en Ontario (MB), en Alberta et en Saskatchewan, dont à la Division Dépôt (École de la GRC), ainsi que des missions de paix internationales.

Sa première affectation était à Granby (QC), où elle a travaillé aux services de police fédérale. En 1993 et en 1994, elle était affectée à la Force de protection des Nations Unies en ex-Yougoslavie, où elle supervisait les enquêtes criminelles et surveillait la prestation des services de soutien et de santé.

En 1995, elle a été mutée au programme de missions de paix à Ottawa. Par la suite, elle a gravi les échelons des sous-officiers  :  elle a d'abord été instructrice à l'École de la GRC et ensuite retournée aux services opérationnels au Manitoba, à titre de superviseure et de chef de détachement intérimaire.

En 2003, elle a été promue au grade d'inspectrice et affectée au poste d'officière de la Sécurité routière. Elle est restée dans la province dans les rôles d'officière des Services de police communautaires et contractuels et des opérations du district.

En 2009, elle a atteint le grade de surintendante et est devenue chef de district Nord au Manitoba. En 2012, elle a été promue surintendante principale et mutée au Nord-Ouest de l'Alberta.

En 2016, elle a assumé les fonctions de commandante de l'École de la GRC et le 9 mars 2018, elle a été nommée 24e commissaire de la GRC.

Commissaire Lucki a un baccalauréat ès Arts en psychologie et sociologie de l'Université de l'Alberta. Elle est mariée et a deux belles-filles, ainsi que trois petits-enfants.

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Les missions suivantes sont présentées par les Casques bleus dans leurs anecdotes personnelles de l'Anthologie.