Québec, QC, Canada
Joseph Louis Laplante
Résidence actuelle : Barrie, ON, Canada
Je travaillais comme Caporal Technicien de Véhicule attitré à entretenir le véhicule blindé à Valcartier (Québec) lorsque mon Adjudant est venu me rencontrer pour discuter et m’indiquer que je partais pour une Mission prochainement et que je devais commencer l’entrainement aux Armes, Grenades, communication, Logistique, et médicale, et administratif etc. Compléter un mandat en cas d’inaptitude aussi et apprendre les règles d’engagements face à notre propre protection et aussi la protection d’autrui. L’entrainement avant le déploiement a duré environ 3 mois. Durant une journée d’entrainement administratif, j’ai eu a rencontré le Chapelin (Prêtre du Régiment) car mon épouse était enceinte de deux mois de notre second enfant et il voulait savoir s'il y avait un problème à partir pour six mois en Mission. Mon épouse et moi en avons discuté et elle m’a dit oui et m’a supporté tout de suite sachant malgré tout ce qu’y l’attendait. Elle est merveilleuse.
Comme Caporal Mécanicien de Véhicules Blindées, il faut bien connaitre plusieurs aspects autres que la mécanique. J’étais Chef de Véhicule Blindée appelé le Husky de la famille des AVGP. Les diverses tâches d’entretien mécanique qui nous attendaient étaient les ajustements moteurs, les entretiens des freins plus souvent qu’a l’habitude car les roues se remplissent de boue et de saletés. Aussi les Hydrauliques comme le treuil et la grue pour sortir les véhicules des embourbements et les Remorquer s'il y a lieu. Mon énorme coffre d’outils avec un inventaires de pièces de rechange et des outils spéciaux et lubrifiants et chaine de traction sur les roues. Notre inventaire d’ammunition et d’armement étaient bien suffisant comme une mitrailleuse montée sur rail et des grenades et fumigènes et M-72 placées en ordre à l’intérieur du Husky ainsi que notre fusil d'assaut C‑7 que nous devions d’avoir propre en tout temps. Nous étions bien équipées pour bien réussir notre Mission.
Les véhicules militaires du convoi étaient souvent plusieurs sur la route pour acheminer l’approvisionnement des Camp comme la nourriture, fuel, et équipements divers et c'est alors que mon véhicule Husky joignait les rangs du convoi a l'arrière du convoi avec l’ambulance. Et nous partions a l’aventure pour plusieurs jours sur les routes glacées parfois et embourbées en direction de la côte adriatique pour se renflouer. Les problèmes rencontrés sur les routes dangereuses étaient monnaie courante comme les filtres à carburant contaminés, des surchauffes de freins dans les montagnes, le système de charge des batteries, fuite de liquide, crevaisons, et je pourrais en nommer plusieurs autres. En fait l’odeur du carburant diesel faisait partie du quotidien et sur nos vêtements aussi et le froid. Les forces combattantes installaient des contournements avec mines pour nous rendre la tâche plus difficile en convoi et aussi la fatigue qui rentrait en jeu. Il fallait faire avec et réparer pour repartir le plus vite possible malgré la présence des belligérants parfois agressif. Les journées entières a conduire en convoi, il fallait se reposer et dormir en route.
Lorsque les véhicules du convoi étaient arrêtés pour la nuit, parfois c'est durant ce temps que nous complétions les réparations et entretien des véhicules pour toujours être prêt, c'était notre travail et notre responsabilité. Un soir nous nous nous sommes arrêtés à un camp Britannique et nous dormions tous dans le gymnase quelques heures. Il se devait d'avoir plus de 300 militaires femmes et hommes des Nations Unies Britanniques, Néerlandais et autres contingents à partager l'espace du gymnase local. Parfois ce même gymnase était utilisé comme prison temporaire. Le lendemain matin de bonne heure nous repartions pour la route avec notre véhicule blindé le Husky et notre mitrailleuse prête a fonctionner.
La plupart de l’entretien et réparations des véhicules Canadiens se faisaient au Camp VISOKO en Bosnie-Herzégovine a environ 40 minutes de route de la Ville de Sarajevo qui était détruite en majeure partie par les tirs d’artillerie et mortiers des Forces Serbes. Les résidents de Sarajevo était terrifié comme ceux de partout ailleurs.
Un soir de janvier 1994 alors que nous travaillons sur les véhicules au camp Visoko nos superviseurs sont venu nous voir en courant et il y avait urgence car un de nos véhicules blindées du 12 RBC (Cougar) avait viré à l'envers et peut être qu'il y avait des blessés nous ne le savions pas. Alors le temps d'installer mon coffre d’outils dans le Husky et nous partions en trombe pour arrivées le plus rapidement possible et pouvoir déployer notre treuil et aussi le camion remorque était aussi présent et plusieurs civils.
Durant la procédure de récupération, venant de nulle part un T-54 Blindé des belligérants est passé à côté de notre véhicule HUSKY stationné, et a roulé sans arrêter alors défonçant une partie de l’arrière du Husky et heureusement pour nous, nous étions sains et saufs et le T-54 ne s’est jamais arrêté. A l’intérieur du véhicule endommagé le Cougar, les batteries étaient endommagées et l’acide a batterie était partout et aussi sur mes vêtements car il fallait aller à l’intérieur pour effectuer des ajustements. L’acide en contact avec les vêtements font des trous dans tes vêtements. Malgré tout personne n’a été blessé et nous sommes rentrées au Camp Visoko avec les véhicules endommagés que nous allions réparés prochainement.
Les diverses Unités de Maintien de la paix comme les troupes françaises et anglaises, aussi les forces néerlandaises et bien sûr canadiennes avions tous bien travaillé en équipe et en se supportant les uns et les autres. Un fait connu par tous était l’excellente réputation des Cuisines de notre camp a Visoko. Lors d’une pause bien méritée durant notre 6 mois de Mission nous sommes allées à St-Pierre de Rome en Italie en mars 1994 et nous avons eu une audience privée avec le Saint-Père Jean-Paul II. Nous étions environ 70 Soldats devant le Saint-Père et notre Colonel Moore Commandant du 12 RBC a déclaré par la suite qu’il n’avait jamais fait l’expérience de nous voir si tranquille et on aurait pu entendre une mouche volée lors de l’entrée du Saint Père lors de notre rencontre. Peu après avoir complété la Mission et de retour au Canada mon épouse a donné naissance à une charmante fille que nous avons appelé Jessika la petite sœur de notre fils Simon. Arte & Marte.
Biographie
Né à Québec, le caporal-chef Joseph Louis Laplante (retraité) a été membre de la Force régulière des Forces armées canadiennes en tant que soldat et ingénieur en électricité et en mécanique de véhicules de septembre 1986 à septembre 2005. Il a servi au Nouveau-Brunswick, à la base de Gagetown, à l'entretien de la base et à l'école des blindés. Il a ensuite été transféré à Valcartier (QC), au sein du 5e Régiment d'artillerie légère du Canada. Au sein de la batterie d'appui rapproché, il a été déployé à deux reprises. Le premier a eu lieu en ex-Yougoslavie, en 1993–1994, et le second en Haïti, à Port-au-Prince, au Camp Feuille d’Érable, en 1996–1997.
À son retour de l'ex-Yougoslavie, sa femme Jo-Anne a donné naissance à leur deuxième enfant. Il a été déployé avec le 55e Bataillon des services pendant et après la tempête de verglas qui a touché la majeure partie du Québec en 2000. Par la suite, la famille est transférée à Borden (ON), et le caporal-chef Laplante travaille à l'École du génie électrique et mécanique, ainsi qu'à l'École régimentaire à titre d'instructeur en chef. Appelé à devenir hautement qualifié pour enseigner le tout nouveau véhicule blindé LAV 3, il a suivi des cours de formation à London (ON) sur le tout nouveau LAV 111 et a par la suite a enseigné à de nombreux militaires de partout au Canada, ainsi qu'aux techniciens civils employés par le MDN. Pendant qu'il enseignait à Borden, il a créé un système d'étude spécial pour certains étudiants ayant des difficultés scolaires. Ce système, qui a connu un grand succès, est toujours en vigueur aujourd'hui.
Après sa carrière militaire, Louis a suivi un cours de préposé aux bénéficiaires à l'école des adultes de Barrie (ON), puis a travaillé dans un centre d'hébergement et de soins de longue durée de la ville de Québec, appelé St-Bridgid's Home. Il a travaillé pendant deux ans, au cours desquels il a également suivi et complété le cours de certification provinciale. À la fin de 2006, Louis a commencé un nouvel emploi civil dans le secteur public et est retourné à la Base d'approvisionnement en Ontario ; son retour au Québec a été de courte durée.
Louis a travaillé pendant les 13 années suivantes pour le ministère de la Défense nationale en tant que technicien d'approvisionnement et d'entretien d'équipement de cuisine, s'occupant de l'entretien de l'équipement de nettoyage à Borden.
Il aime faire de la moto, jouer de la guitare, faire du bénévolat à la banque alimentaire locale et soutenir la Légion royale canadienne et l'Association canadienne des vétérans des forces de maintien de la paix des Nations Unies.
Février 1994 à proximité de l’aéroport de Sarajevo.