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Winnipeg, MB, Canada

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Résidence actuelle : Rockyview, AB, Canada

Après avoir obtenu mon diplôme de fin d'études secondaires en 1977, je me suis posé des questions sur mon avenir professionnel. J'étais employé comme réserviste de l'armée à temps partiel depuis avril 1976, j'avais terminé mon cours de recrue et ma formation de base à l'infanterie cet été-là et j'avais été qualifié comme mitrailleur l'hiver suivant. J'avais été promu au grade de caporal et j'envisageais de rejoindre la Force régulière à temps plein.

À l'époque, les réservistes avaient la possibilité de se déployer avec la Force régulière dans le cadre de missions des Nations Unies à Chypre, en Égypte et sur le plateau du Golan. Ces missions duraient six mois et étaient précédées d'une formation d'orientation avant le départ du Canada. La possibilité d'essayer l'armée à plein temps tout en découvrant une autre partie du monde m'intriguait, alors en septembre j'ai soumis mon nom et j'ai attendu l'approbation. Pour occuper le temps de l'hiver, j'ai continué à m'entraîner avec les réservistes en tant que chauffeur. N'ayant pas eu de nouvelles en avril, je me suis porté volontaire pour participer à un exercice d'entraînement à Wainwright (AB), suivi de deux cours d'été à Dundurn (SK). 

Juste avant l'exercice, j'ai appris que je partais pour l'Égypte en octobre ! Mais seulement avec le grade de soldat.

J'ai terminé mon orientation à Montréal et je me suis envolé pour le Caire (via l'Allemagne) afin de rejoindre la Force d'urgence II des Nations Unies.

Quel choc culturel ! Voir les pyramides et le désert du Sahara bordant la ville massive près du célèbre fleuve Nil était incroyable. Les gens, la circulation, la chaleur et les odeurs. Nous avons roulé quelques heures vers l'est jusqu'au camp El Gala à Ismaïlia et j'ai été accueilli par un autre caporal qui m'a conduit à mon logement — une pièce à l'arrière d'un vieux bâtiment condamné appelé « le corps de garde ».

Je me suis réveillé le lendemain matin au lever du soleil, en remarquant qu'il n'y avait pas de vitre dans l'ouverture de ma fenêtre et que les rideaux n'étaient rien d'autre que des chiffons cloués au cadre. Un scorpion courait sur le sol en pierre tandis que je me grattais la poitrine qui me démangeait et qui était parsemée de points rouges. Mon colocataire m'a regardé fixement, ignorant le scorpion, et m'a dit : « Les punaises de lit. Il te faut un nouveau matelas ».

Mon travail consistait à assurer la sécurité du camp dans le cadre de la police régimentaire (PR). J'ai été formé pour effectuer des patrouilles après la tombée de la nuit et pour surveiller l'accès à la porte d'entrée pendant la journée. On m'a remis un pistolet et une mitraillette, un béret bleu et un brassard officiel. Le camp fournissait du matériel et du soutien aux avant-postes de la « zone tampon » du désert du Sinaï. Ces avant-postes étaient gérés par des observateurs de l'ONU qui surveillaient les Bédouins locaux et étaient à l'affût de tout renforcement militaire de la part des Israéliens ou des Égyptiens. Le risque pour les soldats de la paix était d'être pris au milieu d'une nouvelle attaque majeure.

Au cours de mon affectation, j'ai escorté des convois de ravitaillement à travers la zone tampon et j'ai participé à un échange de relève avec le contingent suédois, où j'ai travaillé en tant qu'observateur à la « position 556 — le trou du diable ». J'ai également eu le privilège de rencontrer des gens de différentes cultures. Il y avait des soldats de la paix polonais, australiens, suédois, finlandais et ghanéens, ainsi que des soldats et des civils locaux. J'ai découvert que pas un seul Égyptien ou Israélien que j'ai rencontré ne voulait la guerre. Même leurs soldats ne voulaient que la paix. Ce sont les gouvernements et les chefs religieux qui ont forcé leurs citoyens à combattre. La leçon la plus importante que j'ai apprise est que les deux parties voulaient simplement vivre en sécurité, élever leur famille et profiter de la vie. Heureusement, il n'y a pas eu d'escalade du conflit armé pendant mon séjour et un traité de paix a été signé — les Nations unies ont fait leur travail.

Je suis rentré au Canada en avril 1979, fort d'une expérience et d'histoires incroyables, mais avec une vision différente du service militaire à temps plein. J'avais décidé de ne pas m'engager dans la Force régulière. Je me suis rendu compte que je pouvais obtenir le meilleur des deux mondes, militaire et civil, en restant dans la Réserve et en fréquentant un collège communautaire (école de métiers). Même si je n'ai exercé mon métier de mécanicien diesel que pendant quelques années, avant de devenir agent des douanes à l'aéroport de Calgary, je suis resté dans la Réserve pendant 43 ans.

Biographie

Kent est né et a grandi à Winnipeg (MB). En 1976, à l'âge de seize ans, il s'est engagé dans la Réserve des Forces canadiennes (FC) après avoir servi comme cadet de l'armée. En 1978, il s'est volontairement déployé pour servir dans la Force d'urgence des Nations Unies en Égypte. Il s'est ensuite installé à Calgary, en Alberta, et a rejoint les Calgary Highlanders, où il a servi jusqu'à ce qu'il soit promu adjudant-chef en 2002, après être devenu sergent-major régimentaire (SMR).

En 2004, il est devenu sergent-major du 41e groupe-brigade du Canada et a terminé son service en 2007, à son retour de Kandahar, en Afghanistan. Il a ensuite été choisi pour devenir sergent-major de la réserve de l'armée. Cette fonction l'oblige à se rendre à Ottawa et à effectuer de nombreux déplacements pour assurer la liaison avec des armées étrangères, en particulier les réserves et la garde nationale de l'armée américaine, ainsi que l'armée territoriale britannique. Le gouverneur du Kentucky l'a nommé « colonel du Kentucky ».

Par la suite, en mai 2009, il a été nommé adjuc responsable de toutes les réserves de la marine, de l'armée de terre, de l'armée de l'air et des forces spéciales des Forces canadiennes, ainsi que des programmes de cadets et de leur personnel pour le Canada. En 2010, il a été le premier adjudant-chef de la Réserve à terminer le programme d'études sur la sécurité canadienne au Collège des Forces canadiennes à Toronto et a reçu le Prix d'excellence de l'adjudant-chef des Forces canadiennes en 2011. Par la suite, l'Adjuc Griffiths a servi en tant que SMR du Régiment Algonquin de 2013 à 2016. Il est ensuite retourné à Calgary et a été promu directement au grade de major en 2019, avant de prendre sa retraite. 

Au cours de sa carrière, il a suivi de nombreuses formations militaires, notamment celles de parachutiste, de mitrailleur, de tireur antichar, d'opérateur radio, de conducteur, de mortier, d'opérateur de renseignement, et même de musicien et de policier militaire. Il a été chef à tous les niveaux et a donné de nombreux cours. Il a également eu la chance de voyager dans le monde entier dans le cadre de son service militaire - États-Unis, Angleterre, Écosse, Pays-Bas, France, Belgique, Allemagne, Bulgarie, Italie, Égypte, Israël, Afghanistan, Australie, Nouvelle-Zélande et Canada. Il a rencontré tant de gens extraordinaires, mais les moments les plus forts ont été ses rencontres avec la reine Elizabeth, y compris une audience personnelle dans le palais de Buckingham pendant près d'une heure.

En plus de ses huit médailles, Kent a reçu le prix du chef de la fonction publique, le prix d'éthique de l'ombudsman de la défense nationale et la mention élogieuse de l'ombudsman des anciens combattants.

Après avoir pris sa retraite, Kent continue de résider dans la région de Calgary et travaille bénévolement comme conservateur pour les musées militaires. Il soutient en outre activement plusieurs œuvres de bienfaisance et organisations à but non lucratif, en tant que membre exécutif de deux ou trois associations à la fois, ainsi que de deux sénats régimentaires et de nombreux comités. 

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Les missions suivantes sont présentées par les Casques bleus dans leurs anecdotes personnelles de l'Anthologie.