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Yukon, Alberta and Northern Ontario, Canada

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Résidence actuelle : Severn, ON, Canada

En juin 2010, je roulais à moto sur la pittoresque Cabot Trail, lorsque la communication de mon casque a retenti : « Dans combien de temps pouvez-vous nous donner une réponse sur votre capacité à vous déployer au Sud-Soudan ? ». En moins de 48 heures, j'étais de retour à Smiths Falls (ON), en train de préparer mon déploiement avec mon partenaire, le sergent-chef de la GRC Walt Boogaard, pour travailler au sein du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Sud-Soudan. Ensuite, il y a eu deux mois de visites médicales, de formation, de briefings et de mise en place de tout ce qu'il fallait pour être loin de la maison, de la famille et de ma carrière au sein de la Police provinciale de l'Ontario (OPP) pendant un an.

En septembre 2010, le pays du Sud-Soudan n'était pas officiellement indépendant, mais diverses Nations Unies et ONG s'engageaient à soutenir l'indépendance à venir du Soudan après une longue guerre civile qui s'était terminée cinq ans plus tôt. Le Canada s'est notamment engagé à fournir jusqu'à 25 policiers canadiens à la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) et au PNUD Sud-Soudan. En raison de problèmes politiques sans rapport, il était difficile de passer par Khartoum, au Soudan, sans visa. Nous avons donc atterri à Nairobi, au Kenya, où nous avons passé plusieurs jours à obtenir des documents de voyage du gouvernement transitoire du Sud-Soudan, avant de prendre l'avion pour Juba, au Sud-Soudan. Nous avons été les deux seuls policiers canadiens pendant quatre mois avant l'arrivée du reste de notre contingent affecté à la MINUS. 

L'affectation au PNUD était très différente de celle à la MINUS, car nous devions vivre de l'économie locale et n'avions pas accès à un logement sur la base de la MINUS. Nous avons pu obtenir des chambres dans un complexe sécurisé où les autres occupants venaient de différents pays et possédaient des compétences variées pour travailler avec le PNUD. Cela s'est avéré très bénéfique, car nous avons beaucoup appris et travaillé de manière informelle pendant les repas et les moments de détente que nous avons passés ensemble. 

Mon poste au sein du PNUD était celui de coordinateur de la sécurité communautaire et du contrôle des armes légères (CSSAC), où je travaillais aux côtés de spécialistes civils, notamment dans les domaines de l'ingénierie, de la communication, des services sociaux et du développement. L'objectif était de travailler avec différents comtés dans quatre États sur des projets visant à renforcer la sécurité des communautés et à réduire l'incidence de la violence et l'utilisation d'armes légères, alors qu'ils luttaient contre la transition après plus de 20 ans de guerre civile. Il s'agissait notamment de travailler avec nos partenaires policiers de la MINUS, les fonctionnaires des États, des comtés et des localités, ainsi qu'avec les services de police du Sud-Soudan (SSPS).

Au cours de l'année passée au PNUD, j'ai vu s'achever des projets lancés par mon prédécesseur, j'en ai planifié et exécuté plusieurs autres, et j'en ai lancé d'autres qui se poursuivront avec le prochain contingent. J'ai notamment assisté à la mise en place d'une unité de patrouille du bétail, nécessaire pour assurer la sécurité dans les zones rurales touchées par les vols de bétail. Il s'agit d'un problème grave dans les communautés où la richesse, le statut et la capacité à subvenir aux besoins de la famille, y compris les dots de mariage traditionnelles, se mesurent au nombre de vaches que l'on possède. Nous avons également établi de petits avant-postes de police dans des régions où il n'y avait jamais eu de présence policière auparavant, une tâche qui comprenait le creusement de puits pour obtenir de l'eau potable, la fourniture de radios et la formation d'officiers du SSPS. Un projet unique a été l'acquisition de tracteurs agricoles. Après consultation d'un comté particulier, la fourniture d'une agriculture mécanisée à leur jeunes a semblé être une alternative viable à la prise d'armes, car elle permettrait aux jeunes d'avoir un revenu stable et d'assurer la sécurité alimentaire de leur communauté. 

La mission n'était pas sans risque en raison de la prévalence du paludisme et de nombreux autres problèmes de santé, sans parler de la persistance du conflit frontalier nord-sud et de la violence entre communautés rivales, le tout exacerbé par la présence d'armes héritées de la guerre, principalement des AK47. Il est intéressant de voir comment on peut passer du port quotidien d'une arme de poing dans l'un des pays les plus sûrs du monde à un travail sans arme dans un pays où il n'était pas rare de rencontrer un enfant de 12 ans armé d'un AK47. À un moment donné, nous avons été bloqués à Malakal pendant plusieurs jours alors que des milices rivales se disputaient la région à l'aide d'artillerie et d'armes légères. Après de telles expériences, je suis rentré chez moi en appréciant le pouvoir du béret bleu de l'ONU, associé au drapeau canadien sur l'épaule.

Biographie

Bob Walli a grandi partout au Canada, au Yukon, en Alberta et dans le nord de l'Ontario. Il a fréquenté le Cambrian College à Sudbury (ON), avant d'aller travailler dans les mines d'uranium d'Elliot Lake (ON). Il a ensuite travaillé dans les mines d'uranium d'Elliot Lake (ON), où il s'est occupé de la sécurité, des incendies et des interventions médicales. 

En 1985, après plusieurs années dans l'industrie minière, il a rejoint la police provinciale de l'Ontario (OPP) et a d'abord été affecté au détachement de Dowling, patrouillant les autoroutes et les cantons au nord de la région de Sudbury. Il a ensuite passé cinq ans au détachement de Killarney, sur la rive nord de la baie Georgienne, où il patrouillait en mer l'été et en motoneige l'hiver. L'implication dans la communauté se traduit par un rôle de pompier volontaire et d'ambulancier de garde dans ce lieu très fréquenté l'été et très peu fréquenté l'hiver. En 1992, une mutation au détachement de Cobourg, sur l'autoroute 401, s'accompagne d'une promotion au grade de sergent. C'est à cette époque que l'OPP a commencé à participer aux activités policières internationales et que Bob a posé sa candidature pour servir en Bosnie. En 1999, il est retourné dans l'Ontario rural en tant que chef de détachement et sergent-chef du détachement de Haliburton Highlands. Il a dû se retirer de l'équipe de police internationale après avoir déménagé une jeune famille dans une nouvelle ville. 

L'année 2005 a été marquée par un changement important : Bob a été promu inspecteur de la police provinciale de l'Ontario et a participé au programme de commandement en cas d'incident critique. De 2008 jusqu'à sa retraite, il a participé à des interventions lors d'incidents critiques majeurs dans tout l'Ontario, y compris des personnes barricadées, des manifestations et l'exécution de mandats à haut risque. Il s'agissait en effet d'un engagement à temps plein. Il y avait des appels à toute heure qui nécessitaient une réponse immédiate et qui l'éloignaient de son domicile pendant plusieurs jours. Lorsqu'il ne répondait pas aux appels, il suivait une formation continue avec d'autres services de police de l'Ontario et du Canada, ce qui constituait une excellente préparation à sa réintégration dans le programme international de police en 2010. 

Sous la direction de la GRC, l'OPP participe à l'Arrangement sur la police canadienne (APC). Depuis 1995, l'OPP est un partenaire policier qui envoie des policiers canadiens dans diverses missions à travers le monde. L'OPP a déployé plus de 100 agents sur 17 théâtres différents, allant des tribunaux pénaux de La Haye aux zones de combat en Afghanistan. Ils contribuent à apporter le point de vue de la police civile, l'expertise en matière d'enquête et la formation à ceux qui ont besoin d'aide.

Bob a servi avec le Programme des Nations Unies pour le développement au Sud-Soudan d'août 2010 à août 2011, travaillant avec de nombreux partenaires internationaux et d'autres Canadiens du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) et de l'Agence canadienne de développement international (ACDI). Pour ce service, il a reçu la Médaille du service opérationnel au Soudan. 

L'un des projets les plus spéciaux auxquels il a participé pendant son séjour au Sud-Soudan est celui dans le cadre duquel des policiers et des civils canadiens du MAECI et de l'ACDI, qui n'étaient pas en service, ont donné de leur temps, de leurs ressources et de leur énergie à Confident Children out of Conflict (CCC). CCC a été lancé à l'origine avec des fonds de démarrage de l'ACDI, mais avait besoin de plus d'aide pour achever la construction d'un foyer pour orphelines à Juba. Les Canadiens se sont réunis pour creuser des latrines, collecter des fonds et aider à l'administration. Alors que l'année de Bob au Sud-Soudan s'achevait, la CCC disposait d'une installation fonctionnelle pour accueillir 24 orphelines.

Bob Walli est aujourd'hui retraité de l'OPP, mais reste pompier volontaire dans le canton où il vit avec sa femme et son fils. Ils aiment passer du temps avec leurs enfants et leurs petits-enfants. La tradition de service dans les interventions d'urgence se poursuit, puisque les enfants et leurs conjoints comptent trois officiers de police en service dans la famille. 

Envoyer un e-mail à Robert (Bob) Walli
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